Il faut se méfier de la plus anodine des cannes. Comme le bâton ou le gourdin, elle peut se révéler très dangereuse. Au siècle dernier, son port est interdit dans les salles de théâtre après la soirée du 22 mars 1817 où, pendant la représentation de Germanicus, on vit se lever « jonc, bambous et rotins pour ou contre l’auteur ».
On la retrouve lors des émeutes ou manifestations. Certaines sont d’autant plus redoutables qu’elles recèlent matraque, fusil, épée… Le maniement de la canne peut aussi être un art.
Le dictionnaire Larousse de 1850 en fait une description impressionnante :
» Un bâtonniste armé de sa canne n’est en danger que devant le projectile d’une arme à feu. La science de la canne se professe dans les cours où l’on apprend à exécuter en marchant ». Ces coups ont pour noms : la rose couverte, les fouettés… « Le professeur Lecourbe est arrivé à distribuer autour de lui 82 coups de canne en 15 secondes ».
Depuis 1975, il existe en France un comité National de la canne de combat organisateur de championnat de France qui ont lieu chaque année.